Ces dernières années ont été tout aussi dures pour le marché de l’immobilier que pour la consommation de biens courants, notamment à cause des mesures de la loi Duflot et de la baisse de pouvoir d’achat des français. Le mois de février a cependant profilé une éclaircie dans ce paysage morose, avec un léger regain de l’intérêt pour les biens immobiliers.
Évolutions des prix et des taux d’emprunts
La baisse des taux d’emprunts est l’élément principal en cause dans cette reprise du marché. Les taux constatés avoisinent les 3,10% sur 10 ans, ce qui constitue la meilleure opportunité de ces derniers mois.
Les prix des biens sont quant à eux en relative baisse, majoritairement sur les logements neufs, ainsi que sur l’ancien à Paris et environs. Cette baisse fait suite aux mesures gouvernementales instaurant un objectif de création de 500 000 logements neufs par ans durant toute la durée du mandat du président François Hollande.
Sans surprise, les nouveaux sondages révèlent également que la grande majorité des acheteurs potentiels sont intéressés par une résidence en province et que seuls 10% souhaitent acheter dans une grande ville.
Une évolution à nuancer
Malgré ces perspectives positives, un récent sondage Ifop commandé par Explorimo indique que seule une petite partie des français (5%) s’estiment en mesure d’acheter un bien au cours de 6 prochains mois. Une forte majorité des français indique ne pas avoir d’ambition sur le plan immobilier en raison de la conjoncture, qu’ils estiment peu propice à un investissement immobilier. Dans cet esprit, seuls les achats de biens prestigieux résistent au tassement du marché, à l’instar de l’achat de résidences de vacances dans les régions du Sud de la France.
Enfin, le panel d’offres disponibles sur le marché pourrait également souffrir de la taxation des plus-values en janvier prochain et dissuader certains propriétaires de mettre leur bien en vente.